Un décor de ferme traditionnel qui a frappé l'imagination et les cœurs des millions d'auditeurs de la série télévisée Le temps d'une paix. Le site est ouvert au public durant les activités organisées tout au long de la saison estivale. Toutefois, les visiteurs peuvent, en tout temps, venir admirer les bâtiments et consulter les panneaux d'interprétation depuis l'extérieur du site.
Ferme Rose-Anna, 1983, Bibliothèque et archives nationales du Québec, Fonds Point du jour aviation, Jean-Marie Cosette, BANQ-Québec P690,S1,D83-520-078
Vers la fin des années 1870, Prospère Tremblay défriche un lot sis en bordure du Canton De Sales et s’y installe.
Divers occupants, pas toujours propriétaires, vont s’y succéder. Les plus importants sont Philéas Néron entre 1903 et 1930 et Arthur Lajoie (frère d’Ernest qui possède la terre voisine) de 1930 à 1961.
Elle changera encore trois fois de main avant qu’Héritage Charlevoix n’en fasse l’acquisition en 2001.
Outre les décors du téléroman, la ferme compte une maison d’habitation, une laiterie, une grange-étable, une bergerie et une porcherie.
La bergerie et la grange-étable restent les bâtiments les plus intéressants puisque la maison d’origine a été beaucoup modifiée au fil de la succession d'occupants.
1980 - 1986
En 1979, reprenant un projet qu’il avait développé cinq ans plus tôt, Pierre Gauvreau (1922 — 2011) artiste aux multiples talents (peintre, auteur dramatique, scénariste, réalisateur de télévision et producteur de cinéma) écrit pour Radio-Canada une série télévisée promise à un grand succès populaire
Avec le réalisateur Yvon Trudel (1934-2018) il sélectionne dans plusieurs sites de Charlevoix les décors naturels qui vont faire écrin à l'intrigue. Le choix d'interprêtes et la direction artistique de Trudel donnent vie aux personnages inventés par Gauvreau. À l'image des héros de romans, Rose-Anna, Mémère Bouchard, Ti-Coune et plusieurs d'entre eux font maintenant partie de l'imaginaire québécois.
La télédiffusion des six saisons du téléroman Le Temps d’une paix s’échelonne d’octobre 1980 à décembre 1986. La série compte au final 135 épisodes plus une émission spéciale de Noël. Rediffusée plusieurs fois, elle continue aujourd’hui encore à soulever l’intérêt de nombreux téléspectateurs. C’est le premier téléroman québécois à profiter d’une cote d’écoute dépassant trois millions de téléspectateurs.
L’auteur dresse un portrait coloré et sympathique de personnages imaginaires inspirés de la société traditionnelle de Charlevoix. Il utilise la période charnière de l’entre-deux-guerres pour mettre en scène l’impact des changements fondamentaux apportés par la modernité et l’émancipation des campagnes.
À l’exception de l’église de Saint-Agnès, tous les tournages intérieurs ont été réalisés en studio à Montréal. Construite spécialement pour la série non loin de la véritable maison de ferme, la maison de Rose-Anna n’est donc qu’une structure de théâtre posée sur le sol, vide à l’intérieur. Détériorée par le temps mais surtout par le vandalisme, elle doit faire l'objet d'une restauration majeure dans les prochaines années. Cette opération s'inscrit dans un projet plus global de mise en valeur des lieux.
Construit en 1825, le moulin de la Rémy est réputé pour sa production de farine biologique haut de gamme.
Pour la saison 2024, il est ouvert aux visiteurs de 10 heures à 17 heures, tous les jours, du 24 juin jusqu’au 2 septembre.
Des visites guidées sont offertes et de la farine est disponible à l'achat sur place.
Le rêve d'un bourgeois de campagne